Simon Doho, le président de ce groupe parlementaire, a appelé le gouvernement ivoirien à organiser « un dialogue politique urgent », à moins de dix (10) mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire.
Au cours de cette conférence de presse, le groupe parlementaire du Pdci-Rda a souhaité essentiellement des réformes électorales, dont la refonte de la Commission électorale indépendante (Cei), le redécoupage électoral, ainsi que l’organisation d’une Révision de la liste électorale dès février 2025 sur une période d’un mois. Simon Doho a, par ailleurs, fait savoir que le groupe parlementaire du Pdci-Rda a déjà rédigé deux (2) propositions de loi relatives à la réforme de la Cei et à la loi électorale.
M. Doho, qui a rappelé que le Pdci-Rda est un « parti de dialogue », a ajouté que ces 2 propositions de loi seront introduites au niveau de l’Assemblée nationale selon une stratégie et un timing politique sur lesquels travaille la première force politique d’opposition en Côte d’Ivoire. « Il est plus qu’urgent de prendre les dispositions nécessaires pour éviter à la Côte d’Ivoire une nouvelle explosion sociale qui, si l’on n’y prend garde renforcera l’instabilité de la sous- région. Il est impératif d’agir en activant tous les leviers qui peuvent contribuer à l’organisation d’une élection présidentielle transparente et paisible dans un climat apaisé en octobre 2025 », a-t-il insisté.
Le président du groupe parlementaire du Pdci-Rda a ainsi interpellé le président de la République, Alassane Ouattara, et le président de la Cei, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, sur leurs responsabilités par rapport au scrutin présidentiel de 2025. En termes de lobbying, le conférencier a indiqué que le groupe parlementaire Pdci-Rda a « initié et poursuivra ses tournées auprès des ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire ainsi qu’auprès des parlementaires et institutions européennes ». À cela s’ajoute l’Organisation des Nations unies (Onu).
« Réel déséquilibre » à la Cei. Pour sa part, le député Likane-Yagui Jean a critiqué « un réel déséquilibre qu’il faut corriger » au niveau de la Cei, tout en dénonçant le système des parrainages obligatoires pour les candidats à la présidentielle. L’élu a alors justifié les propositions de loi élaborées par le Pdci- Rda. « Ces propositions de lois constituent des contributions à faire dans le cadre du dialogue politique qui se mettra en place. Elles ont été élaborées dans le seul objectif d’apporter une valeur ajoutée à la construction de la démocratie et de la paix dans notre pays », a-t-il expliqué. A son tour, le député Brédou Brédou Athanase a lu une déclaration relative à la Rle souhaitée dès février 2025 sur une période d’au moins un mois.
« La Cei ne saurait se cacher derrière un argument quelconque des délais trop courts avant l’élection présidentielle d’octobre 2025 d’autant plus qu’elle a déjà organisé une Rle du 10 au 24 juin 2020 ; c’est-à-dire quasiment trois mois seulement avant la date de l’élection présidentielle. La période proposée du mois de février pour une durée d’au moins un mois, est largement suffisante au regard des enjeux en tenant compte de ce retour d’expérience de la Cei », a-t-il estimé.
Dans la foulée, ce cadre du Pdci-Rda a lancé : « Le Groupe parlementaire Pdci- Rda rappelle que le budget nécessaire pour cette opération a été voté par le Parlement dans la loi de finances 2025 portant budget de l’État de Côte d’Ivoire pour un montant de : 27 558 000 000 Fcfa (Cf DPPD-PAP page 1277, Dotation Rle 2025) ».
Me Blessy Chrysostome, également membre du groupe parlementaire Pdci-Rda, a, lui, attiré l’attention sur le fait que la Cei prévoit d’inscrire sur la liste électorale, les nouveaux majeurs qui auront 18 ans en février 2025. Selon lui, ce processus devrait être élargi à tout Ivoirien qui remplit les conditions pour être électeur et pas seulement aux nouveaux majeurs. « La Cei et l’État de Côte d’Ivoire se trouvent dans l’obligation de faire une Rle en 2025 (avant la présidentielle, Ndlr) », a-t-il partagé sa conviction, en se fondant sur des éléments de droit contenus dans le code électoral ivoirien et sur le calendrier électoral annoncé par la Cei.